Vague d’incendies dans la Capitale
A Madagascar, c’est déjà l’été et il devrait normalement pleuvoir. Malheureusement, la grande île n’est pas épargnée par le réchauffement climatique. Il fait très chaud, mais il n’a pas plu jusqu’à présent. Ce temps est très favorable au développement des incendies.
On a récemment constaté que les interventions des pompiers ont augmenté à Antananarivo. En moyenne, les pompiers interviennent sur 3 à 6 incendies par semaine dans la capitale malgache, mais en septembre dernier, ils sont intervenus sur 12 incendies en une semaine (10 incendies de maisons et 2 feux de brousse dans la périphérie). Les courts-circuits en sont la cause principale. Les installations électriques défectueuses et la négligence humaine ont été invoquées. (Source : Eric RALAIVAONORO, chef de corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna – L’Express de Madagascar, septembre 2024).
AiNA soa « on fire »
Du fait que les incendies peuvent causer des dégâts aussi bien matériels qu’humains, la sécurité incendie est généralement liée aux premiers secours. Nous avons pu constater depuis quelques temps de multiples demandes de formation en sécurité incendie de la part de nos partenaires. Pour répondre à cette nouvelle attente, l’équipe de formateurs d’AiNA soa a entrepris une remise à niveau de ses connaissances en la matière.
Pour moi personnellement, cette formation est plus que nécessaire avant de développer ce nouveau projet. Bien que j’aie déjà des connaissances en matière de sécurité incendie, le partage d’expériences et la pratique avec des professionnels sont toujours essentiels.
La formation organisée avec G4S Madagascar en octobre dernier m’a permis non seulement d’acquérir de nouvelles compétences, mais aussi d’acquérir la confiance nécessaire pour inclure ce thème dans notre gamme de formations.
Perspectives
Durant cette formation, je me suis rendu compte que la lutte contre les incendies est une compétence qui doit être partagée le plus largement possible à Madagascar. Malheureusement, la plupart des malgaches ne peuvent pas bénéficier de cette formation pour diverses raisons. Pourtant, le risque est présent au quotidien aussi bien en ville qu’en brousse. Nous allons donc essayer de la rendre accessible au plus grand nombre, ne serait-ce que pour sensibiliser aux bons réflexes et attitudes à adopter en cas d’incendie.
Nous avons déjà commencé à travailler sur notre propre manuel de formation à la sécurité incendie. Nous espérons pouvoir proposer cette formation d’ici 2025. Notre objectif est de voir un grand nombre de nos compatriotes conscients des risques d’incendie, en particulier des feux de brousse, et capables de les réduire et de les contrôler.
Ny Ony, médecin formateur à AiNA soa
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