Madagascar est riche en endroits intéressants et beaux, en particulier dans les régions rurales. Mais la plupart des gens dans ces zones sont un peu faibles en termes d’éducation, à cause de leur niveau de vie, ne les permettant pas de poursuivre des études supérieures, à cause de la distance entre les établissements scolaires et leur foyer, etc… Par conséquent, les soins de leur santé ne sont pas souvent une priorité pour les Malagasy.

Transfert de connaissances

Même s’il existe de nombreuses organisations dont AiNA soa qui essaient toujours d’expliquer aux peuples malagasy l’importance de la préservation d’une bonne santé, beaucoup de gens ne savent pas encore quoi faire en cas d’accident ou de maladie dans la communauté, et peuvent même parfois faire le contraire.

Récemment, nous avons enseigné le secourisme à Antsirabe, dans une zone rurale exploitée par une entreprise qui emploie de nombreuses personnes, principalement des agriculteurs. Quand on a demandé comment on doit réagir en cas de brûlure, la plupart d’entre eux ont répondu le contraire à ce qu’il fallait faire. Ils ont dit qu’il fallait tout de suite cracher sur la lésion, il ne faut jamais ajouter de l’eau froide, etc… Il s’agit d’une perception sociale ancrée dans la pratique malagasy.

C’est la grande responsabilité de l’équipe d’AiNA soa de diffuser nos connaissances en matière de premiers secours. Nous devons la diffuser à tous ceux qui en ont besoin – dans les villes comme dans les campagnes. Pour que tous les Malagasy puissent prendre soin de leur propre santé et sachent quoi faire en cas d’accident ou de maladie courant.

C’est une vision et un objectif encore à très long terme si on tient compte du nombre de personnel de AiNA soa par rapport à la superficie de l’île de Madagascar et au nombre de la population. Malgré les nombreux défis, nous ne nous lassons pas à diffuser les connaissances en matière de premiers secours. Nous continuerons à avancer : étape par étape et formation après formation.

Ny Ony